Le skatepark indoor tient la rampe au parc du Grand Marais

Article du Courrier Picard du 11 avril 2013 :


Un projet pour fermer complètement la halle de glisse du parc du Grand Marais est sur les rails. Les associations y sont associées.

Terriblement sous-utilisée au point que beaucoup se demandent à quoi elle peut bien servir, la halle de glisse couverte mais ouverte à tous vents au parc du Grand Marais, a fait l'objet d'une réunion lundi. Autour de la table, le vice-président d'Amiens-Métropole chargé des sports Alain Jauny ; le responsable du service des sports, Jean-Marc Raimond ; l'adjoint au maire chargé de la jeunesse Lucien Fontaine et une kyrielle de responsables associatifs.

Une réunion fructueuse qui a permis d'avancer sur le projet de fermeture complète de cette halle de glisse de
1 000 mètres carrés située à l'ouest de la ville. « Ça fait 20 ans qu'on attend un skatepark totalement fermé à Amiens pour pratiquer les sports de glisse toute l'année, quelle que soit la saison », se désespère Sébastien Francier. Le président d'Amienskate se dit néanmoins heureux par la tournure que prennent les événements.
 

L'exemple abbevillois
 

Car, devant la réussite de l'opération qui a consisté à transformer MégaCité en skatepark géant pendant 10 jours en mars 2012 (120 visiteurs par jour), la Métropole a décidé d'accélérer sur ce dossier. Elle a ainsi fait une estimation du coût de transformation (200 000 euros). Si tout se passe bien, le projet pourrait voir le jour début 2014. « On est dans l'élaboration du projet, les associations sont bien évidemment associées aux réflexions. À elles de s'approprier le lieu », confie M. Fontaine pour qui le skatepark pourrait être un outil précieux pour favoriser et développer les projets liés à la jeunesse. « La pratique sportive ne suffit pas, il faut également voir ce qu'on fait derrière en matière de loisir, d'éducation et de citoyenneté, le rejoint Stéphane Lecossois de l'UFOLEP Somme. L'idée, c'est de faire de ces jeunes des acteurs de la citoyenneté et pas uniquement des utilisateurs. »

Conseillées par les dirigeants du skatepark d'Abbeville (Yan Colignon et Fabien Cordelier) dont le succès ne se dément pas depuis plusieurs années, les associations ont commencé à travailler sur les modules de glisse (rampes, tremplins...). « On sait à peu près où l'on veut aller. On veut favoriser le skate et le BMX. Pour ça, il faut des structures mixtes », note le trésorier d'Amienskate Vivien Grisotto, sous le contrôle du président d'Amiens BMX Jean-Claude Louis.

Des modules plaqués en bois pour amortir les chocs et les éventuelles chutes que l'association abbevilloise est prête à fournir, sous conditions. « Financièrement, ce serait beaucoup plus intéressant que d'acheter ces modules à des entreprises spécialisées, assure M. Grisotto. La moyenne nationale, c'est 150 à 200 euros du mètre carré ! On peut aussi proposer à la Métropole de nous fournir une subvention, juste pour acheter le matériel. On construirait nous-mêmes les modules en faisant appel à des chantiers d'insertion. » Une nouvelle réunion est programmée sur le site le 15 mai pour évoquer justement ces questions techniques.
 
BAKHTI ZOUAD

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